La ministre de l’agriculture Annie Genevard était en visite aux Hospices de Beaune et au Château du Clos-Vougeot ce samedi, avant la tenue de la conférence interministérielle du 45e congrès mondial de l’OIV à Dijon.
Dans le cadre du 45e Congrès Mondial de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), la ministre de l’agriculture Annie Genevard s’est rendue ce samedi au cœur de la Bourgogne viti-vinicole, aux Hospices de Beaune et au Château du Clos-Vougeot. L’occasion pour la ministre de l’agriculture de rappeler l’attachement du pays et de la région à son savoir-faire, mais aussi à la nécessité de s’adapter aux changements climatiques.
« Ici on est au coeur de la Bourgogne. C’est une magnifique région viticole avec une histoire et un patrimoine exceptionnel. Le vin est, de tous temps, quelque chose auquel les hommes n’ont jamais cessé d’apporter leurs contributions pour en améliorer la qualité et la renommée. Ici, au coeur des hospices de Beaune, on sait ce que ca veut dire. Pour la ministre de l’agriculture que je suis, c’est un moment exceptionnel qui ne se reproduira pas avant 100 ans. Il faut mesurer la chance pour la France d’accueillir ce congrès mondial qui va mettre en lumière nos savoir-faire et celui de nos viticulteurs, faire découvrir ce domaine exceptionnel. Et puis nous inaugurons la cité du vin cet après-midi, qui place Dijon au coeur de cette actualité. C’est un moment exceptionnel où tous les projecteurs sont braqués sur la France. Pour ce congrès mondial, nous avons la présence de très nombreux ministres européens ou extra-européens qui possèdent sur leurs domaines de très nombreux vignobles. Nous avons aussi avec l’actuel président de l’OIV, un très grand spécialiste, un chercheur. La vigne, c’est aussi la recherche pour améliorer la qualité des productions. Au moment où la viticulture française souffre aussi sur certains de nos territoires, je veux dire que si je suis au congrès mondial du vin, je serai la semaine prochaine aux côtés de nos viticulteurs qui sont en grande difficultés et qu’il nous faut accompagner absolument », a déclaré Annie Genevard.
L’adaptation de la filière viti-vinicole aux changements climatiques
« Nous travaillons beaucoup avec l’ensemble de la filière. Je les ai réunis dès les premiers jours de mon arrivée au ministère pour voir avec eux comment on peut les aider. C’est une filière organisée avec des responsables qui sont très conscients des évolutions qu’il faut donner à leur activité. L’Europe vient de valider l’arrachage d’un certain nombre de vignes parce qu’il nous faut maitriser les volumes, reconquérir des marchés et orienter la recherche vers les nouvelles circonstances du changement climatique. On sait qu’en Occitanie le déficit en eau est absolument terrible pour la vigne et d’autres productions. C’est tout ça que nous travaillons avec l’ensemble de la filière. Au-delà de ce plan d’arrachage, il nous faut travailler à la consolidation. Ce n’est pas le sujet de l’OIV aujourd’hui, mais nous aborderons ces questions lors du prochain conseil des ministres de l’Agriculture européens. Il nous faut parler de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique », a ajouté la ministre.