Faire germer l’esprit d’entreprise dès le plus jeune âge, c’est possible grâce au dispositif EOSIS et au concept « Germes d’entrepreneurs ». A destination des élèves de cycle 3, il permet d’insuffler un parallèle entre les valeurs développées à l’école et celles attendues dans le monde du travail.
Il y a 20 ans, après avoir été longtemps, professeur principal en classe de 3e, Jean-Michel Cadet créait EOSIS (Eveil, Ouverture, Sensibilisation, Information, Savoir) en écho à une jeunesse baignée dans l’univers de l’entreprise industrielle où son père était directeur général.
Dans les établissements scolaires, ce dispositif est intégré dès le cycle 3 (CM1, CM2, 6e), une période jugée charnière entre l’enfance et l’adolescence, et où une première ouverture concrète sur le monde du travail a lieu. EOSIS propose une animation interactive de sensibilisation au monde du travail, « Germes d’entrepreneurs » : jeux de rôles, scénettes, vidéos et dossiers pédagogiques, des éléments ludiques sont mis en place pour intéresser les jeunes.
Sensibiliser les jeunes au monde du travail et de l’entreprise
Près de 53 000 élèves ont déjà participé à l’animation, grâce au soutien financier de huit Chambres de Commerce et d’Industrie de toute la France. Aujourd’hui, pour financer l’intervention dans les classes, une action de parrainage a été mise en place, « Pour les salariés et entrepreneurs de demain ».
Depuis 2015, près de 60 entreprises ont déjà soutenu la démarche. « Je souligne l’esprit humaniste des chefs d’entreprises qui décident de s’impliquer dans cette activité de sensibilisation au monde du travail, en lien notamment avec la Responsabilité Sociétale des Entreprises, explique Jean-Michel Cadet, responsable de EOSIS. A cet âge, les élèves sont très réceptifs et curieux, nous leur apportons un premier bagage sur des connaissances réelles du monde économique et social ». Avec ce dispositif, il s’agit de donner du sens tant à l’école qu’au travail, avec une volonté forte, de permettre aux élèves de devenir acteurs de leur réussite professionnelle.
Pour preuve, plus de 95 % des élèves ont beaucoup apprécié l’expérience et 40 % d’entre eux ont déjà une idée de création Très Petite Entreprise avec un nom et même parfois un logo. « J’ai retenu de cette animation qu’il faut de la persévérance pour arriver à son but et qu’il ne faut pas baisser les bras », déclare un élève. « Elle m’a permis d’en apprendre plus sur les entreprises et d’avoir plus de réflexion sur ce que je voulais faire plus tard », ajoute un autre enfant.
Côté enseignants, la satisfaction est également présente ; ils sont 95 % à attribuer une note de 16 / 20 à la formation. « L’intervention est pertinente et bien organisée. Il est très important, selon moi, de sensibiliser les élèves dès maintenant au monde du travail afin qu’ils puissent commencer à réfléchir mais aussi casser certaines représentations mentales qu’ils se font des métiers. J’ai particulièrement apprécié le parallèle monde du travail-école. Tout commence dès le plus jeune âge », se réjouit Maxime, professeur à Beaune. « L‘expérience est très intéressante. Les activités sont variées et permettent aux élèves d’être acteurs. L’animation leur permet de découvrir le monde de l’entreprise avec différents supports. Un moment de partage réalisé en toute bienveillance sans oublier l’humour », confirme Amandine, enseignante à Dijon.
Crédit photo : Edgar Charchaude
